Toujours plus de coureurs, toujours plus de courses organisées… Le running est aujourd’hui le sport le plus pratiqué en France. Entre bien-être physique, compétition et précautions à prendre, description d’un phénomène qui ne se dément pas.
Depuis plus de dix ans, on assiste à un fort développement du running en France. Pratiqué par plus de 6 millions de personnes, c’est actuellement le sport comptant le plus grand nombre d’adeptes dans notre. Voire peut-être dans le monde. «Pour moi, cet engouement pour le running vient de son accessibilité », explique Sébastien Leduc, préparateur physique. « C’est probablement le sport le moins cher et le plus pratique. Pas besoin de licence et on peut courir quand on le souhaite : le jour, la nuit, à la pause déjeuner… On peut partir de chez soi et courir à son rythme, il suffit de mettre ses baskets. Et tout le monde sait courir, ça fait partie de la motricité de base. »
Preuve de la ferveur actuelle, nombre de courses sont organisées chaque année. Épreuves dans la boue, dédiées aux femmes, courses où l’on se fait asperger de poudre colorée… Les thématiques ne manquent pas.
Du coureur amateur au compétiteur
Les coureurs amateurs qui se prennent au jeu deviennent rapidement accros. « Le running peut faire office de bulle antistress, explique Sébastien Leduc. En cause, la sécrétion d’endorphines pendant l’effort, une hormone qui augmente la sensation de bien-être. « Les coureurs réguliers en viennent assez rapidement à se fixer un objectif. Un semi-marathon, voire un marathon la plupart du temps. »
Les marques de sport, qui ont rapidement compris l’enjeu pour elles, en jouent également. « Il y a de plus en plus d’articles et de gammes différentes sur le marché », détaille Sébastien Leduc. On trouve désormais des chaussures de toutes les couleurs, pour tous niveaux, tous les types de terrains et toutes les morphologies. « Les bons coureurs ont souvent leur marque de chaussures fétiche. Mais il y a un peu de marketing là-dessous. »
Le running, bon pour tout le monde ?
Même si courir est naturel, reprendre la course à pied demande quelques mesures de prudence. « Il faut tout d’abord faire un bilan médical, voire cardiaque chez son médecin avant de commencer », détaille Sébastien Leduc. Car courir est traumatisant pour le corps. Il faut donc recommencer très progressivement. « On peut débuter par du fractionné, c’est-à-dire alterner 5 minutes de marche puis 5 minutes de course. Cela permet au corps de récupérer pendant les temps de marche. » Les personnes en surpoids, âgées, ou ayant des antécédents cardiaques doivent être particulièrement prudentes. « Attention aux risques pris inutilement en courant. Mieux vaut privilégier la natation ou la marche nordique dans ces cas-là », estime le préparateur physique.
Enfin, s’écouter reste la meilleure mesure de bon sens lorsqu’il est question de running « Chacun a une foulée différente par exemple. Il faut la respecter. Et, bien sûr, s’arrêter avant de se faire mal. Le running doit rester un plaisir.»
Les précautions à prendre lorsqu’on se remet à courir
Le docteur Christophe Ridel est médecin biologiste et médecine du sport. Ses conseils.
- Toujours aller faire un bilan chez son médecin avant de se mettre ou remettre à courir.
- Commencer très progressivement.
- S’équiper correctement, surtout au niveau des chaussures. Les changer tous les 6 mois si on devient coureur régulier, ou dès qu’une douleur ou un problème d’appui apparaît.
- Ne pas courir fatigué ou déshydraté.
- Boire avant, pendant et après l’effort !S’étirer régulièrement, sauf sur des lésions musculaires -le risque étant la rupture musculaire.
- Article rédigé pour le site Essentiel Santé
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- Crédits photos : ©Kevin Ferre et ©Fédération française de tir